L’histoire du Comité du Débarquement démarre le 22 mai 1945, Raymond Triboulet fonde l’association et prend la présidence de ce comité qui, dès lors, organise les commémorations du Jour J en Normandie.
L’histoire du Comité du Débarquement
En effet, dès après la guerre, il est clair pour Raymond Triboulet qu’à l’avenir que le besoin de commémorer ce qui s’est déroulé en Normandie se fera sentir. Le Jour J a constitué la plus importante opération militaire de la Seconde Guerre mondiale. Raymond Triboulet est persuadé que dans les prochaines années, le 6 juin va devenir la date de commémoration universellement connue. Il a également conscience du besoin de créer des infrastructures tels que musées, belvédères, aménagements panoramiques pour accueillir les millions de touristes qui ne manqueront pas de venir en Normandie dans les décennies à venir. Ces touristes seront d’abord les vétérans et leurs familles venus en pèlerinages. Au fil des années, un public plus large montrera un grand intérêt pour ces événements historiques.

Raymond Triboulet propose aux autorités de donner aux commémorations une dimension nationale. Pour ce faire, le Comité du Débarquement regroupe les maires et élus de la côte du débarquement du Calvados et de la Manche. Les ambassadeurs des nations alliées et des militaires et dignitaires français deviennent Membres d’honneur du Comité.
Elu député en 1946, Raymond Triboulet propose une loi selon laquelle les commémorations du 6 juin doivent avoir un caractère national. L’Assemblée Nationale adopte le projet de loi à l’unanimité et la vote le 21 mai 1947.
Notre Président
Jean Quétier

En septembre 2021, Jean Quétier prend la présidence du Comité du Débarquement, succédant ainsi à Jean-Marc Lefranc. Né en 1951 à Saint Joseph, dans la Manche, Jean Quétier a consacré ses études à la Philosophie.
Fortement motivé par le désir de transmettre et de partager, il a exercé la profession d’enseignant pendant 21 ans à Montebourg auprès d’un public en situation de handicap moteur ou sensoriel et a pris la direction de l’association Normande d’Entraide aux Handicapés Physiques (ANEHP) entre 2004 et 2011. Engagé dans la vie politique de la commune de Sainte-Mère-Église depuis 1995, Jean Quétier a multiplié les mandats pour promouvoir le développement local. Il souligne l’importance du Comité du Débarquement en tant qu’acteur clé du Mémoriel, affirmant :
« Le comité du Débarquement reste un acteur majeur du Mémoriel. »
Sa vision pour le comité repose sur plusieurs axes stratégiques :
- La transmission des valeurs de Liberté, Égalité, Fraternité
- L’équilibre des mémoires autour de toutes les nations alliées, mais aussi de l’Allemagne.
- La mutualisation des actions mémorielles
- La rénovation du musée Mémorial Pegasus
Ces initiatives s’inscrivent dans une nouvelle phase de développement. En effet, la période de 1944 à 1984 a été marquée par la « période des pierres », dédiée à la construction des lieux de mémoire, tels que les Monuments Signal et divers musées, notamment ceux d’Arromanches et de Sainte-Mère-Église. De 1984 à 2024, nous avons connu la « période des témoins », caractérisée par le retour des témoins sur les plages et les sites du débarquement.
Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle période de 40 ans à construire. Elle a été inaugurée par le 80e anniversaire du Débarquement. Cette commémoration a donné lieu à de nombreuses initiatives, mettant en avant la jeunesse : la cérémonie des enfants, le prix Liberté ou encore les présentations artistiques de la cérémonie internationale en sont quelques exemples. Elles augurent de ce que peut être l’avenir du mémoriel de la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement du débarquement de Normandie.