Les troupes aéroportées américaines
L’ouest pris d’assaut par les américains

Les Alliés, pour sécuriser le débarquement sur Utah Beach et faciliter l’avancée vers Cherbourg, décident d’envoyer les troupes aéroportées américaines. Ils décident de larguer les divisions aéroportées américaines 82e et 101e Airborne au-dessus du Cotentin dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Leur mission consiste à s’emparer des routes menant à Utah Beach, des ponts sur la Douve et le Merderet, ainsi que de points stratégiques comme Sainte-Mère-Église.
La Flak provoque une dispersion importantes des parachutistes. Cela s’explique par :
- le manque d’expérience des pilotes
- L’inondation des marais
Mais les paras réussissent à désorganiser les Allemands.
Sainte-Mère-Église est libérée à 4h30 par la 82e Airborne, et des jonctions sont réalisées avec les forces débarquées sur Utah Beach dans les heures et jours suivants.
Malgré la confusion et les pertes élevées, les paras de la 101e Airborne sécurisent les sorties de plage et progressent vers les ponts sur la Douve. À 4h30, le 506e régiment atteint le pont de Brévands, et peu après par le 501e prend l’écluse de la Barquette. À l’ouest du Merderet, où les largages sont les plus chaotiques, la 82e Airborne parvient à capturer des positions essentielles, notamment le pont de la Fière. Figures marquantes de ces combats, le capitaine Lillyman est le premier Américain à poser pied en Normandie, et John Steele, suspendu au clocher de Sainte-Mère-Église, devient un symbole du sacrifice des paras. Ces opérations cruciales assurent le succès du débarquement et entravent les contre-attaques allemandes.
Les troupes aéroportées britanniques
L’est pris d’assaut par les britanniques
La prise des ponts de Bénouville (Pegasus Bridge) et de Ranville fut une opération clé du Jour J. La 6e Airborne Division a pour mission de sécuriser le flanc est du débarquement sur Sword Beach. Sous le commandement du major John Howard, 120 hommes de la compagnie D du 2e bataillon Ox and Bucks se déplacent par planeurs. L’assaut était rapide et précis, permettant de capturer les ponts stratégiques.

L’opération, bien que marquée par des pertes, permit de contrer les plans allemands, malgré la dispersion de certaines troupes. L’effort aéroporté inclut également la destruction des ponts sur la Dives et la Divette par des parachutistes britanniques et canadiens, limitant ainsi les renforts ennemis. Ces actions, combinées à la neutralisation de la batterie de Merville par le 9e bataillon parachutiste, jouèrent un rôle essentiel dans la réussite des premières heures du Débarquement.
Au-delà des opérations militaires, des figures emblématiques comme le major Howard et le lieutenant Brotheridge, premier soldat britannique tué ce jour-là, marquèrent l’histoire. Ranville fut le premier village libéré grâce aux parachutistes, tandis que le général Gale y établit son quartier général. La jonction entre parachutistes et commandos de Lord Lovat, accompagnés du célèbre joueur de cornemuse Bill Millin, fut une étape symbolique et stratégique. L’Opération Tonga, menée de minuit à l’aube, permit le déploiement de milliers d’hommes et de matériel, consolidant la tête de pont alliée. Au soir du 6 juin, près de 9 000 combattants tenaient solidement ce secteur, assurant une avancée vers Caen et contribuant au succès global du débarquement.
Dernières opérations de diversion
Dans la nuit du 5 au 6 juin, les Alliés lancent sur les côtes du Pas-de Calais, l’opération de diversion « Glimmer » destinée à convaincre le commandement allemand de l’imminence, dans ce secteur, du débarquement allié : largage de « windows », petites bandelettes d’aluminium durant 3 heures et demie par des bombardiers de la RAF au large de Calais et du cap d’Antifer. L’objectif est de brouiller les radars allemands et donner l’idée de l’approche d’une escadrille d’invasion. Des communications radio fictives et des armadas rassemblées au large de Boulogne-sur-Mer et de Fécamp, massées derrière des rideaux de brume artificielle, donnent enfin l’illusion d’une flotte d’invasion. Les batteries côtières allemandes ouvriront le feu sur ces armadas fictives.
Dans le même temps est lancée l’opération « Titanic » : une quarantaine d’avions britanniques larguent plusieurs centaines de poupées leurres dans différents secteurs, dans le cadre d’une manœuvre d’intoxication. 200 poupées « Rupert » sont ainsi larguées dans le secteur de Saint-Lô, 50 à l’est de la Dives, 50 au sud-ouest de Caen, 200 près d’Yvetot avec des parachutistes des SAS (Special Air Service) chargés de mettre en œuvre les dispositifs dissimulés dans les poupées et devant diffuser des sons de fusillade et de combats.